mercredi 6 mai 2009

apparences apparences

je l'ai vue la première fois à la télé, je pense qu'à sa vue j'ai la même réaction que le public et le jury; que venait faire cette quadragénaire aux cheveux ébouriffés et aux habits démodés dans ce genre de show.

je ne dirais pas que sa voix, que je trouve jolie, ne m'a pas touchée mais je n'irais pas à qualifier son passage à la télé d'éternel. Il s'agit ,certes, d'un de ces moments ou on se dit "il ne faut juger sur le paraître" mais combien d'entre nous se disent cela. Combien d'entre nous ne regarde pas la tête d'une personne, la marque de son jean ou de ses baskets. Nous sommes une société d'IMAGE qu'on le veuille ou non, cette caractéristique ne date pas d'aujourd'hui et elle est propre à l'espèce humaine. Certains diront que c'est l'effet de la mondialisation, que cela nous a été apporté avec le chewing-gum et le coca cola. mais ceux là ont tout faux. le soin que nous portons à notre image; une image soignée qui nous unit avec notre entourage, qui nous identifie à la foule et qui comble notre vanité, en est la preuve concrète.
Évidemment, les apparences sont trompeuses diriez vous. Suzanne Boyle a été là pour nous le rappeler. Mais je serais injuste si je donnerais le mérite uniquement à cette brave femme car oublier les producteurs de l'émission. ces gens de l'industrie qui ont voulu créer le "vilain petit canard" qui se transforme en cygne.

hélas, cette brave dame, oups je rectifie, demoiselle qui n'a jamais été embrassée par un homme ( c'est elle qui tient à préciser) n'est qu'une étoile filante dans le monde du show biz. un monde qui a tellement usé l'industrie de la beauté qu'il essaye d'instaurer celle de la laideur (avec tous mes respects pour Miss Boyle).
Cependant, on continue à manipuler suzanne, le dernier commentaire que j'ai vu à la télé était qu'elle a touché à ses sourcils et qu'elle a osé porter un joli gilet rouge.

Mince alors, suzanne il fallait pas faire ça, tu avais promis de ne pas changer ton look. tu devais rester telle qu'on t'as vue la première fois, nous marginaux mortels, laide et mal soignée pour nous rappeler que l'être est plus important que le paraître.
Et oui, ça sonne cliché et usé mais si les apparences réussissent à elles seules à créer un monde elles ont réussi à créer celui de Boyle et toute sa gloire. Malheureusement pour elle, la Boylemania a été anéanti par cette maudite fièvre porcine. En attendant de voir ce que te prévoient les jours à venir, profites chère suzanne de cette gloire.